Dates : 24/05/2020 & 25/05/2020
Durée de la virée : 2 jours
Nombre de kilomètres : env. 450
Plus beau paysage : Massif du Dévoluy
L’heure du déconfinement a enfin sonné ! Ça fait un moment que j’ai les pneus qui me démangent, et la furieuse envie d’aller changer d’air, après un peu plus de 2 mois passés dans mon appart sans balcon ! Règle des 100kms oblige, je cherche une destination qui rentre dans ce rayon. J’avais adoré les Alpes et ses grands pics de haute montagne, et pas eu l’occasion de faire le Col du Galibier, qu’à cela ne tienne ! Départ 9h15, objectif : pic-nic au Galibier !
Je trace ma route vers le Bourg-d’Oisan, par l’A480, puis la D1091. Si le soleil chauffait bien au départ, il est complètement absent dans les gorges de la Romanche (vers Livet et Gavet) : ça caille sévère. Ça tombe bien, il était temps de faire une première pause, j’en profite pour rajouter des couches et passer en mode hiver !
Les paysages montagneux se profilent déjà… ça se sent qu’on va bien s’amuser 😄 J’attaque la montée du Col du Lautaret en passant par La Grave – La Meije, après la cinquantaine de bornes sur la grosse rouge, ça fait du bien de se dégourdir les pneus ! Et puis j’en prends pleins les yeux, neige à peine fondu, haute montagne, route propre… c’est le pied. Je fais une halte-photo au barrage du Chambon :
J’hésite à tracer vers Briançon pour pour tenter ma chance vers le Col de la Madeleine, plus au Nord, mais j’aurais largement dépassé le rayon des 100kms de rigueur (et bien m’en a pris car j’apprends plus tard que ce col était aussi fermé 😬). Je redescends vers le barrage du Chambon et monte en direction des Deux-Alpes, l’enchaînement de virages qui m’y attend me fait vite oublier ma récente déconvenue. Halte pic-nic, je suis bien ici aussi :

Il est temps de se pencher sur la carte pour se trouver l’itinéraire de l’après-midi. Je voulais pas trop repasser par le Col de la Croix-de-fer, car je connaissais (dixit le type blasé 😅), donc je mets cap au Sud : je reprends par le Bourg d’Oisan, puis prends la D526 par le col d’Ornon pour arriver assez vite dans le Valbonnais, par le Col de Parquetout. Les paysages sont vraiment beaux, même si ce n’est pas de la haute montagne .
Pour ce qui est de la route (D212), la prudence est de mise : une fine couche de mousse verte recouvre la plupart des virages… j’y vais tout tranquille et ça passe impeccable. Arrivé sur la N85, je prends la direction du Barrage du Sautet par la D537, petite pause au barrage car franchement, c’est beau :
Il est un peu plus de 16h, il va falloir se trouver un coin pour la nuit. En regardant autour, je vois un petit val parsemé de forêt et de clairières, je me dis que ça peut le faire et j’en prends la direction, par la D66, je trouve un chemin de terre que je suis pendant une quinzaine de minutes, trouve une belle clairière, parfait. Je fais le tour à pied pour confirmer ce choix et tombe sur un 4×4… bon, va peut-être falloir se raviser, je continue à pied et trouve une seconde clairière en contrebas : c’est parfait !
Isolé, à l’abri des regards, avec un sol herbeux ET à peu près plat, c’est idéal. Je pose les valises.
Environ 260 kms pour ce premier jour, voilà à peu de chose près l’itinéraire global :
7h30 le Samedi, j’émerge d’une nuit un peu courte : il a fait froid. Mon app météo indiquait 6°C, mon duvet est en confort à 5… heureusement que j’avais de quoi me couvrir. C’est dans ces moments que le café est le plus apprécié :
Temps de plier bagage et d’effacer toute trace de mon passage, je repars vers 10h, je reprends vers Corps pour faire les pleins d’essence, d’eau, et de bouffe. Puis cap au Sud, vers le Devoluy, incroyable. C’est vraiment stylé par ici !



Je sens bien que la nuit a été jeune, je multiplie les pauses. Dont une vers 12h au col du Noyer avec un sacré panorama.
Je reviens sur la N85, remonte au Nord en re-passant par Corps, et prends la D66 vers Mens. Les paysages du Trièves sont sympas aussi. Je fais la pause pic-nic au col Accarias après avoir pris un petit chemin pour m’éloigner un peu de la route.
Je sens la fatigue qui se fait de plus en plus sentir, il va être temps de rentrer. Je reprends donc sur la D34, par le Pont de Brion, Col du Fau, et cap au Nord pour rentrer directement par la D1075, j’aurais bien fait un dernier crochet par le Vercors, mais il faut s’avoir s’écouter et avec la fatigue d’une nuit courte, l’attention diminue et on aurait vite fait de rater un freinage. Je ralie mon point de départ vers 17h, j’en ai plein les jambes, mais je n’ai qu’une hâte : me refaire ce genre de sortie !